(...) Le geste pictural apparaît nettement autobiographique. Ce qu’a vécu Jean-Paul Meiser ou ce qu’il vit dans le présent se manifeste librement et avec une grande poésie.
La sollicitation d’une lecture à contre-jour avec la transparence du support a conduit Jean-Paul Meiser a construire formes et lignes dans la fluidité translucide du papier, calque ou verre, à utiliser l’ossature ajourée du grillage, à retenir parfois l’opacité du tissu froissé. Encadrées entre deux verres ou structures flottantes accrochées et détachées de la cimaise, ces compositions laissent « en suspens » l’écriture des formes prises dans un camaïeu laiteux souvent armé de rets métalliques et dévoilent la multiplicité des strates, des inclusions, des radicelles, délivrant la vision d’un monde aquatique organisé sous un ligne de flottaison posée comme horizon.
Henry Nesme, conservateur du Musée Hébert, La Tronche,1997